Remueurs de sable – Sand Shaker !

Normandy Beach Race, 3ième édition

Organisée dans un contexte encore fortement perturbé par la pandémie mondiale de Covid-19, la Normandy Beach Race a frappé fort. Les organisateurs ont rassemblé 100.000 spectateurs et 125 concurrents venant de 14 pays. Une sacrée performance en seulement trois éditions !

La Normandy Beach Race est un phénomène assez récent. La première édition a vu le jour en 2019 grâce à Jean-Marc Lazzari, Marc Félix et Thomas Hervé. Après avoir participé au TROG (The Race of Gentlemen) en Californie en 2016, ils ont voulu créer la version française de ce fantastique événement. Organiser ce type de course en France ne sera pas simple, les instances de protection de l’environnement laissant peu d’espoir de voir ce projet se réaliser. Pourtant, la rencontre avec Romain Bail, maire de Ouistreham, petite ville de Normandie, va relancer la machine. C’est même un grand coup de kick que va donner Monsieur Bail en s’associant aux organisateurs de la NBR et en mettant à disposition la plage de Riva Bella, aussi connue sous le nom de Sword Beach et qui fut un haut lieu de la seconde Guerre Mondiale lors du D.Day en 1944.

La machine est lancée et plus rien de ne pourra l’arrêter, pas même la pandémie ! Les organisateurs vont travailler avec les autorités pour mettre en place un protocole sanitaire permettant d’accueillir du public dans des conditions optimales. L’expérience acquise en 2020 sera bien utile pour cette nouvelle édition. La Normandy Beach Race est ouverte aux autos et aux motos. Ces dernières doivent avoir été produites avant 1947. Sur le plan mécanique, les moteurs doivent être d’époque mais peuvent être préparés et, bien entendu, les éléments de sécurité doivent être en parfait état de fonctionnement. L’aspect général des motos ainsi que l’apparence des pilotes doivent être “période correcte” et les tenues de course vintage sont fortement recommandées !

Dès le vendredi, c’est l’effervescence dans Ouistreham ! Les spectateurs, déjà présents en grand nombre, arpentent les rues de la cité balnéaire avec leurs hot rods ou leurs bécanes. Les concurrents de la NBR, eux, présentent leurs véhicules au contrôle technique qui valide que les motos et les voitures répondent aux normes de sécurité.

Les runs débutent à 10H30 le samedi sur la plage de Riva Bella. Ils se déroulent sur une distance de 200 mètres. Mais il n’y a pas de chronométrage, pas de vainqueur, ni de trophée à gagner, juste le plaisir de participer et de vivre une expérience unique. Parmi les 56 motos sélectionnées, on trouve une majorité de Harley WL, WLC, WLA avec des mécaniques plus ou moins préparées mais aussi des Indian, des Triumph, des Norton, des Royal Enfield, des Nimbus et quelques françaises sur base de Monet Goyon ou Peugeot. Même s’il n’y a rien à gagner, les concurrents ne sont pas là pour faire du tourisme. Certains préparent leurs montures depuis un an et comptent bien laisser les traces de leur Firestone dans le sable Normand ! D’autres ont parcouru des grandes distances pour participer à cette course à l’ambiance hors du temps. Parmi eux, on retrouve Klaus Poulsen, venu du Danemark avec sa Nimbus Sport Special de 1935, Christian Medelnick, venu d’Allemagne avec son Indian Chief 338, et Vincent Priestly, venu d’Angleterre avec son Ariel 500 Red Hunter de 1945. Les runs s’enchaînent de manière effrénée sur la piste et on n’est pas près d’oublier le duel opposant Craig Roberts sur son Knuck 47 “The Chinook Wind” à Thomas Hervé, l’un des organisateurs, également sur un Knuck 47 !

Pendant ce temps, le public peut profiter du car show organisé sur le front de mer le long de la plage de Riva Bella et rassemblant 350 véhicules d’avant 1964. Les participants viennent des quatre coins de la France et de l’Europe avec des hot rods, des customs bikes ou des américaines classiques. L’accès au car show est gratuit, comme l’ensemble de la NBR, et va attirer et ravir les très nombreux spectateurs.

À la fin de la journée, on marque une courte pause pour que les pilotes et leurs machines récupèrent. Une fois le soleil couché, une session de runs de nuit est prévue. Cet événement unique est propre à la Normandy Beach Race. Des spots sont disposés près du sol et offrent un éclairage plutôt diffus de la piste. Les runs s’enchaînent dans une ambiance irréelle, renforcée par la météo qui se dégrade en début de soirée.

Le dimanche, les runs se font avec un nouveau plateau de concurrents, ce qui permet de renouveler l’intérêt des spectateurs. Nouveauté 2021, une trentaine de buggies VW, particulièrement à l’aise sur la plage de Riva Bella, sont accueillis pour des démonstrations de runs. En fin de journée, le public et les concurrents sont invités à participer à l’action “plage propre” où tout le monde s’implique pour effacer toute trace laissée par cet événement mémorable.

La Normandy Beach Race est devenue un événement international majeur dans le petit monde des beach races et cela en seulement trois éditions. On a hâte de découvrir ce que les organisateurs nous préparent pour la prochaine édition de cet événement hors du temps !

Acheter maintenant