Bienvenue au PAN PROMIS

Jason Parker a toujours aimé les motos, les voitures et toutes les choses qui peuvent aller très vite. À quelle vitesse ? Eh bien, aussi rapide que les courses d’accélération ! Jason n’avait pas peur de se salir les mains ou encore de dégager une odeur d’huile et d’essence et ce ne fut pas long avant que Jason se lance dans la construction d’une machine à haute vitesse pour son usage personnel. Une Beaumont 1969 pour être clair. Jason avait quinze ans. Depuis ce premier « burn », sa motivation l’a amené à construire des voitures de course et des motocyclettes tant américaines que japonaises. Travaillant sans relâche, Jason a loué un espace d’entreposage où beaucoup de véhicules motorisés ont été modifiés. Avec le temps, de plus grands ateliers ont été loués et sa réputation s’est forgée. Aujourd’hui, après vingt-neuf ans dans « l’action », Jason fait tournoyer fièrement ses clés dans un commerce très occupé qui affiche son nom. Se concentrant particulièrement sur les Harley-Davidson (les Pans et les Knuckles étant ses favorites), le 67 Ward Road, à Brampton, a accueilli l’atelier plein à ras bord de Jason depuis les dix-huit dernières années. Son établissement ressemble plus à un musée d’anciens modèles de Harley classiques et de course d’accélération qu’à un atelier de motocyclettes pleinement fonctionnel. Tous les amoureux d’anciens modèles de Harley y déambuleront dans le plus pur étonnement !

En 1999, en combinant l’apparence des pneus larges de voitures de course, Jason s’est retrouvé à créer une moto d’accélération ressemblant à un chopper Panhead avec un pneu surdimensionné et un cadre rigide. C’était avant l’engouement pour les choppers à pneu surdimensionné du début des années 2000. Se sentant embarrassé par tout cela, Jason n’a jamais adopté la mode du gros pneu arrière. « J’ai raté toutes ces occasions de faire beaucoup d’argent, a déclaré Jason en riant. Je construisais toujours des motos minces et amusantes ». Jason construit des bobbers et des choppers classiques depuis déjà un bon bout de temps et, selon ses propres termes, « j’ai une bonne réputation en Ontario avec les gars de ma génération ». Si Jason n’est pas occupé à construire de bout en bout des motos custom ou à réaliser des restaurations, il construit des moteurs et des transmissions, et il fabrique des pièces uniques sur mesure. Jason effectue aussi beaucoup de travail pour d’autres ateliers, bien que la plupart des gens n’en soient pas conscients. « J’ai toujours eu du plaisir à faire cela et j’aime vraiment l’histoire des choses et des motos, dit Jason. Ce n’est pas comme un travail, c’est ce que je fais 7 jours par semaine, 15 heures par jour, j’adore cela! »

Cette putain de moto orange –

Le pneu avant Avon Speedmaster de 21 pouces montre le chemin qui mène du passé au présent. Le frein mécanique de la roue est solidement fixé à une véritable suspension avant à ressort de moto militaire Harley-Davidson ELC. Les ELC avaient des suspensions à ressort qui étaient 2 3/8 pouces plus longs que les suspensions à ressort de série habituelles de l’époque. Le phare rectangulaire Aris est doté de nouveaux supports fabriqués par J-Park lui-même. Les guidons Mini Ape Hanger ont un diamètre de 7/8 pouce. C’est différent des guidons habituels de 1 pouce de diamètre que nous voyons généralement sur les Harley, ceux-là sont des produits Flanders des années 1950. Jason a soudé les appuis surélevés et a conçu les anneaux de la poignée gauche et droite qui reproduisent le vieux style Harley. Le diamètre plus petit des guidons donne à la moto une apparence plus élégante et une sensation de légèreté. L’accélérateur interne est un détail intéressant. Le réservoir à essence Wassel Peanut est sorti tout droit des années 1960. Mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’il a été profondément retravaillé. Jason l’a coupé, cannelé et modelé jusqu’à la perfection absolue. « Je l’ai rétréci dans tous les sens », dit Jason. « C’est coupetastique ! » Le réservoir d’huile est d’origine Harley, mais Jason l’a modifié pour accueillir les raccords de la conduite d’huile de style banjo. La selle à motif de losanges est un produit classique de Selle Giuliari. La selle a déjà été distribuée à partir de l’Ohio par Dixie Distributing, une compagnie légendaire de pièces de motos (pour les amateurs d’histoire). Le garde-boue arrière est aussi une « pièce d’ancien stock neuf » provenant des années 1960. « C’était le dernier garde-boue qu’il me restait d’un ensemble que j’avais acheté de Ron Finch il y a quinze ans à la réunion d’échange de Détroit. Si je me souviens bien, il déménageait des ateliers et j’avais acheté un tas de réservoirs et de garde-boue Wassel, autant que mes bras pouvaient en transporter, pour environ vingt dollars chacun à l’époque », dit Jason. Jason a remodelé et étiré le garde-boue pour l’adapter au pneu 4.50/18 Avon.

Est-ce que vous aimez le dossier surélevé ? Une autre pièce unique que Jason a modelée et soudée à l’aide d’une tige de ½ pouce et de roulements à billes. Cela me rappelle un trident, l’arme de Poséidon, le Dieu de la mer dans la mythologie grecque. Il s’agit avec certitude d’une pièce authentique et c’est ce qui contribue à mettre en valeur cette création personnalisée. Le petit feu d’arrêt sympa est encore une autre conception maison. Le bon copain de Jason, Victor, qui travaille comme mécanicien d’aéronefs, a rassemblé quelques DEL qui traînaient autour de l’atelier et il les a connectés au boîtier usiné. Oui, tout est dans les petits détails les amis ! Le moteur Panhead 1958 inclut un embiellage S&S équilibré, une came Andews B-2, des pistons et de grosses têtes de soupape Wiseco. Le couvercle de came a été rasé de toutes ses cannelures pour qu’il ressemble à un modèle plus ancien, puis il a été chromé. Avec l’aide de ses bons amis Wayne, Bob et Mitchell, le moteur a été poli à la perfection. « Nous avons travaillé comme de foutus esclaves pour terminer tout le polissage de cette moto juste avant le début d’une certaine exposition à laquelle je participais, j’avais un peu de retard », dit Jason. J’aime la cache d’admission d’air sur le carburateur, Jason a fabriqué une plaque d’adaptation pour qu’elle puisse être installée sur le carburateur S&S. Les tuyaux d’échappement formés à la perfection ont également été fabriqués dans l’atelier. Les extrémités des tuyaux de 1 3/4 pouce qui sortent de la tête du moteur se terminent par des silencieux Cocktail Shaker haut de gamme. « J’ai allongé les extrémités parce qu’il est difficile d’obtenir les versions longues des extrémités », a déclaré Jason. « La transmission à un million de dollars », comme l’appelle Jason, est remplie de pignons et de composants Andrews. La boîte de vitesses a été polie à l’interne, et puis tout, et je dis bien tout, y compris le « kicker shaft » a été envoyé au Plating House à Vaughan pour recevoir une couche de chrome électroplaqué. Le lustre extrême de cette moto peut aveugler un non-voyant ! Fabor Cycle a offert à Jason la superbe pédale de lanceur, c’est la reproduction d’une pièce de Chicago Motorcycle Supply des années 1950. Le mécanisme d’embrayage à pied est la copie maison d’une pédale d’embrayage Lee de la fin des années 1940 et du début des années 1950, mais ce mécanisme est équipé de roulements à billes et de bagues. « J’ai installé cette configuration sur un grand nombre de mes constructions personnalisées », dit Jason. Les repose-pieds sont des repose-pieds passagers chromés de type moto militaire; pour ajouter un accent un peu plus classique. Jason a aussi habilement fabriqué toutes les pièces de commande au pied. Le cadre de 1957 a été travaillé pour le rendre plus attrayant et une barre anti-vibration traditionnelle a été ajoutée aux tubes diagonaux à l’endroit où reposent les supports de la nacelle latérale. Des bases solides sont importantes. Le « maestro of tangelo » de Toronto, John Connery (Connery’s Custom Paint), est l’auteur de l’impeccable travail de peinture. Jason a demandé à John d’ajouter une peinture de couleur bonbon décolorée au mélange House of Color. La moto rayonne comme une fusion nucléaire ! La beauté de la finition tient dans le fait qu’elle projette différents tons de couleurs selon la lumière ambiante. M. Connery a encore une fois réalisé un travail de peinture vraiment exceptionnel !


Ne laissez jamais les salauds vous abattre –

La motivation peut provenir de plusieurs facteurs différents. Dans ce cas, la magnifique œuvre d’art sur deux roues que vous voyez devant vous a passé bien près de ne jamais voir le jour en raison du fait que Jason Parker a passé très proche de perdre la vie. Être poussé jusqu’à la limite, la pression de terminer des travaux, les problèmes personnels, le stress, la colère et le manque de sensibilisation sont tous des facteurs qui peuvent souvent mener les personnes les plus fortes au point de rupture. Le 11 juin 2016 n’a pas été une bonne journée pour Jason Parker. Après avoir subi une chute très grave en roulant à 150 km/h sur sa Panhead 1956 noire, Jason s’est retrouvé à un moment déterminant dans sa vie. Il a fallu deux mois et demi avant qu’il ne puisse même penser à prendre une clé à nouveau. Avec des côtes cassées, deux mains dépouillées de leur peau, une fracture de la cheville et un talon fracassé, Jason a été pas mal confiné à un lit et à un fauteuil roulant pendant six mois. Huit sauts périlleux (avec témoins) sur une chaussée pavée peuvent causer beaucoup de dommages à un corps; eh oui, signer un pacte avec le diable a un prix. Avec 2 tiges et 3 plaques retenant son pied ensemble, Jason a roulé dans son atelier avec la détermination de terminer son projet. « J’assemblais cette moto assis dans un fauteuil roulant, sans peau sur mes mains, essayant de polir toutes les pièces, de les souder, de les intégrer. J’ai traversé l’enfer pour la terminer. Je suis devenu bien plus obsédé par cette moto que j’aurais dû parce que j’ai passé tellement de jours au lit à guérir. Je me rendais malade à force d’y penser. Je me disais que j’avais foutu ma vie en l’air en essayant de terminer cette moto, alors je voulais en tirer le meilleur parti possible », a dit Jason. Il était en mission. Puisque, en raison de l’accident, il n’avait pas pu montrer la moto à l’événement Freedom Machine 2016, il l’a amenée cette année. Comme vous pouvez l’imaginer, Jason a reçu bien des éloges. Jason s’était promis qu’il finirait cette moto et qu’il l’amènerait au plus haut degré de perfection possible. La détermination peut être un remède très puissant.


Cette moto custom est une véritable démonstration de respect envers les constructeurs vedettes de motos anciennes. Un style classique et un regard sur la tradition qui ne se faneront jamais, ne renoncent jamais, ne meurent jamais. Seulement âgé de 43 ans, Jason Parker construira des motos de classe mondiale pendant encore très longtemps. « Je conduis une Pan 1956 ou une Flathead 1938 à chaque putain de jour, je ne fais pas partie de ceux qui aiment les bagger à 2 cames », explique Jason. Et c’est une promesse !


www.jasonparkerracecars.com
Instagram: @panheads_forever

 

Acheter maintenant