EN TOUTE LIBERTÉ VERS FREEDOM

 

Pour une personne normale, les mots « liberté » et « machine » évoquent plusieurs visions différentes. Pour moi, et pour ceux qui adorent la vie sur deux roues, ces mots sont plus significatifs et ont peut-être un sens particulier. Chevaucher un réservoir plein d’essence, au-dessus d’un moteur à combustion brûlant, sur une route à perte de vue serait certainement une de ces visions. Alors, lorsqu’une exposition comme le Freedom Machine Show se présente, eh bien… les images qui viennent instantanément à l’esprit d’un motard ne représentent rien de moins que le summum de l’émotion.

Le Freedom Machine Show, qui en est maintenant à sa troisième année, est entièrement dédié à la présentation de motocyclettes anciennes, customs et d’époque de tous les modèles et de toutes les marques. Il y a des restaurations traditionnelles, des motos rétro, des choppers, des bobbers et des café racers mettant en vedette les talents vastes et variés des constructeurs provenant de l’Ontario, du Québec et de New York. Même la majorité des motos des participants ont été d’une manière ou d’une autre personnalisées ou modifiées, pour refléter la personnalité de leur propriétaire. Les mots-clics #stocksucks (le standard est nul), #builtnotbought (construite et non achetée) sont tout à fait appropriés et dans l’esprit de Freedom Machine.

L’exposition a été pensée par les amis de longue date Jay Tyrrell, Neil Lounsbury et Ivo Zielinski, pour partager leur amour de la conduite, des motocyclettes et de la culture de la moto avec une communauté toujours croissante de motocyclistes. J’ai été invité en tant qu’artiste la deuxième année de l’exposition afin d’afficher mes photos dans le chapiteau des arts, mais j’assiste à l’exposition depuis le début. Dès la première année à Frontier Ghost Town, il était évident que ce serait quelque chose de spécial. Une fausse ville western (utilisée pour les concerts, les festivals de musique et les événements privés) avec son apparence rugueuse, ses chemins de terre, ses bâtiments délabrés. Elle est baignée d’une ambiance hippie de type Haight Ashbury qui constitue la parfaite toile de fond pour accueillir cet événement qui compte des chevaux de fer. En fait, devenir sale et poussiéreux en roulant sur le chemin de terre fait partie de l’expérience puisque cela semble donner le ton à l’événement du jour.

Toutes les motos exposées par les constructeurs invités sont alignées en face du saloon sur la rue principale. Des motos aussi différentes que leurs créateurs, toutes de superbes œuvres d’art, de l’artisanat exceptionnel. Certaines de ces motos donnent l’envie de sauter dessus en une nanoseconde et de décoller aussi solidement et rapidement que ce pour quoi elles ont été conçues. D’autres sont tellement magnifiques que je peux les voir exposées fièrement sur le plancher de mon salon comme objet d’art, avec tous les détails complexes, et elles seraient admirées sans cesse. Les machines créées par des constructeurs incroyablement talentueux comme Jason Parker Race Cars, Cycleworx Custom Motorcycles, Ted Hale et Clockwork Motorcycles, pour n’en nommer que quelques-uns, étaient un véritable plaisir pour les yeux voyeurs des photographes de motos, comme moi-même.

En particulier, la Panhead 1958 de style chopper de Jason Parker, avec le travail de peinture couleur orange nacrée « tangelo » et bonbon décoloré exécuté par Connery Custom Paint, était sensationnelle. Le contraste des couleurs avec l’abondance du chrome poli agissait comme un phare illuminant les quatre coins de la rue principale. Une moto spectaculaire, fidèle à la réputation de constructeur de Jason.

Hdn4hell, une superbe Harley-Davidson Shovelhead semi-rigide 1980 construite par Grant Schwartz, avec son extrémité avant Paughco Springer et son formidable travail de peinture réalisé par Don Straus de Tonto Designs, était parmi mes constructions favorites de cette année. Vous savez qu’une moto vous appelle quand vous pouvez vous imaginer conduire cette beauté dans toute la ville.

Le Freedom Machine Show de cette année a présenté une nouveauté : le Rat Bastard Build-off. Comme son nom l’indique, le Rat Bastard Build-off était une invitation ouverte à la compétition destinée à toute personne suffisamment audacieuse pour construire une moto (chopper, tracker, café racer ou tout ce que votre esprit peut concevoir). N’importe quelle moto. Les critères étaient d’en faire une moto fonctionnelle et digne de la route dans un délai extrêmement serré et avec un budget maximal de 1200 $! Ces critères représentent un vrai défi, obligeant les participants à sortir des sentiers battus. Félicitations à Robbie James pour avoir été couronné champion de la première année du Rat Bastard Build-off! Je suis impatient de voir ce que les participations de l’année prochaine nous proposeront, parce qu’on ne sait jamais ce que nous réserve le Freedom Machine Show.


La section Homegrown Heroes (Héros bien de chez nous) était de retour pour la deuxième année de l’exposition. Des constructeurs qui fabriquent des motos non pas pour gagner leur vie, mais pour des raisons personnelles et leur propre satisfaction. À première vue, on pourrait penser que ces motos font également partie de celles qui sont mises en vedette par les constructeurs, et vous n’auriez pas complètement tort. Le travail accompli avec amour sur ces machines était évident, autant dans la qualité de la construction que dans la créativité à l’origine de l’esthétique des motos. La Knucklehead de Christian Newman m’a laissé sans voix! Cette moto propulse le mot « personnalisé » à un tout autre niveau de « putain de merde », du jamais vu. Ingénieur de profession, Christian a conçu, fabriqué et assemblé ce dont il avait besoin pour cette moto. À peu près les seules choses d’origine étaient le moteur, la transmission, les pneus, le plateau, le disque de frein et certaines pièces de 1940. Avec l’attitude « ce n’est pas parfait jusqu’à ce que ce soit parfait » à l’esprit du créateur plus environ 3500 heures de travail dans la création de cette moto, le résultat parle de lui-même. Et cela, mesdames et messieurs, me dit tout ce que j’ai besoin de savoir quant à la passion et la détermination de ce gars très sympa, drôle et discret. Il n’est pas étonnant que The Stainless Knucklehead (bien nommé) ait été l’un des 26 constructeurs invités à Born Free 9, où il a aussi remporté le prix « Best Knucklehead ». Bravo mon gars, bravo!

Comme toujours, l’un des points forts de l’exposition est le tirage d’une moto. Cette année ne faisait pas exception, bien sûr. Une Honda CB750 1978 custom, magnifiquement ressuscitée entre les mains hautement qualifiées de Rob Cloutier de Bullit Custom Cycles. J’ai vu cette moto avant sa réincarnation et je peux vous assurer que j’aurais aimé avoir pris une photo avant et après pour vous montrer la différence. Avec l’aide de Honda Canada, Hustle Machine, Prong Built, Sturgess Cycle, Allstate Tires, Dime City Cycles et Black Widow Custom Paint, le travail de collaboration avec Rob à la barre a transformé la CB en une superbe café racer noir et vert au design épuré. Lors de cet événement très attendu, souvent humoristique, avec les commentaires de la foule enthousiaste avant le tirage, vous pouvez ressentir l’excitation de tout le monde souhaitant posséder le billet gagnant. Même si vous êtes heureux pour l’éventuel gagnant, vous savez secrètement, dans votre cœur, que vous éprouverez une pointe de jalousie. La moto tirée cette année était belle à ce point, comme les deux autres motos des années précédentes. Oh, en passant, l’heureuse gagnante était Amanda Rose. Elle s’est rendue jusque sur la scène en brandissant le poing, en hurlant et en sautant. Je ne pourrais vraiment pas être plus heureux pour elle (clin d’œil, clin d’œil).


Aucune exposition de motos n’est jamais complète sans les fournisseurs et les commanditaires habituels. L’exposition est imprégnée de son ambiance traditionnelle, c’était donc amusant de voir un commanditaire principal comme Honda Canada s’intégrer harmonieusement avec leurs sélections de motos organisées et préparées spécialement pour l’exposition. Cela n’enlève rien aux fournisseurs indépendants qui apportent beaucoup de personnalité et de style. Les entreprises comme Hog Town Cycles, Town Moto, Chop Cult, Rolling Chaos, Chop Shop Industries, Le Cafe Racer et les autres ont toutes sorti le « grand jeu » en plus des fidèles commanditaires Lucas Oil, Blackhorse Cycle, Resurrecxion Cycles, Sturgess Cycle et Dalton Timmins Insurance. Cette année, l’équipe de Freedom Machine a accueilli une magnifique coiffeuse pour ceux qui voulaient une coupe de cheveux gratuite. Vous pouviez vous exercer à lancer une hache pour libérer une certaine frustration ou vous vanter de pouvoir toucher la cible, installée par les braves gens de BATL. Le Freedom Machine Show est de loin mon événement favori et, chaque année, j’ai hâte d’y assister. Non seulement pour les fabuleuses motos et les fournisseurs fantastiques, mais aussi pour passer du temps avec de vieux amis et m’en faire de nouveaux dans la communauté de motocyclistes. Le groupe d’après-fête, The Greasemarks, a joué leur style de musique rockabilly hardcore intense et violent, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Ceux qui ont campé toute la nuit ont eu droit à un feu de joie; ils ont fêté et socialisé jusqu’au petit matin pour clôturer les festivités de la nuit.

Le seul point négatif de l’exposition de cette année était la météo. La saison de moto 2017 étant pluvieuse, il n’était donc pas tout à fait choquant que la journée ait commencé sous la pluie. Heureusement, la météo n’a pas freiné l’enthousiasme pas plus qu’elle n’a altéré l’attitude décontractée et relax de tous ceux qui sont venus à l’exposition. Comme Jay Tyrrell l’a dit : « Les gens qui ont bravé la météo pour venir à l’exposition sont les personnes qui voulaient vraiment être ici. Nous ne sommes que les gardiens de Freedom maintenant. Les gens et les motocyclistes qui se rendent jusqu’à Frontier Ghost Town sur leur chopper, bobber, café racer et leur motocyclette custom d’époque au style intemporel en sont les participants. Les constructeurs invités et les Homegrown Heroes possèdent l’exposition et font de celle-ci ce qu’elle est et ce qu’elle deviendra et pour cela, nous sommes touchés et très reconnaissants. » Bien dit, Jay. Bien dit. À l’année prochaine, Freedom Machine Show!

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